Nos cliniques conseillées
CLIQUEZ ICI

Compléments alimentaires & hypofertilité

L’hypofertilité et les compléments alimentaires


Les problèmes d’hypofertilité peuvent parfois être impactés par de nombreuses carences, notamment en sélénium, vitamines (B, B9, C, D, E), magnésium, zinc, ou encore en iode. Afin de mettre le corps dans la meilleure condition possible en termes de fertilité, des compléments alimentaires peuvent être prescrit pour combler ces carences. Mais attention, les compléments alimentaires auront une efficacité optimale uniquement si des efforts sont fait en termes d’hygiène alimentaire.

Le zinc est important pour l’immunité. Quand l’homme ou la femme ont une carence de zinc, ils ont des taux de progestérone faibles (progestérone : impliquée dans la genèse de l’embryon et la grossesse). Le magnésium est un élément indispensable chez la femme durant la préconception et le début de grossesse, puisqu’il intervient dans toutes les réactions enzymatiques et sur de nombreux métabolismes. La vitamine B9, ou acide folique, peut, en cas de carence, entraîner plusieurs fausses couches, des accouchements prématurés ou des malformations chez le bébé. Elle joue un rôle sur la régulation des cycles menstruels et renforce l’ovulation. L’iode est très important pour le développement du fœtus parce que ce dernier a besoin de faire ses hormones thyroïdiennes. Il est nécessaire que la femme n’ait pas de carence de fer, puisque le fœtus constitue petit à petit ses stocks de fer dès le début de la grossesse. Chez l’homme, la vitamine D améliore la mobilité des spermatozoïdes. Elle évite également le rachitisme chez l’enfant. La vitamine C renforce les glandes surrénales (synthétisent les hormones sexuelles, contribuent au système immunitaire), ce qui permet de mettre la maman dans les meilleures conditions lors de sa grossesse. Enfin, la vitamine E agit sur les organes de reproduction en les tonifiant.

Depuis quelques années, il a été montré dans la recherche qu’un élément supplémentaire a un rôle très intéressant sur la conception d’un bébé : la carnitine.

La carnitine est biosynthétisée à partir de deux acides aminés : la lysine et la méthionine. Cette molécule joue un rôle dans le transport des acides gras au sein des cellules dans les mitochondries (« granule » dans la cellule nécessaire aux réactions énergétiques).
Un apport en carnitine peut renforcer plusieurs aspects de la fertilité de l’homme et de la femme.

Pour la femme, la supplémentation en L-carnitine va réduire les dommages du cytosquelette (ensemble de grosses molécules dites polymères permettant le maintien d’une architecture des cellules selon leur type et leur rôle) des ovocytes et l’apoptose (mort de la cellule) des embryons. La carnitine va soutenir la qualité ovocytaire chez les femmes ayant recours à une de FIV. Enfin, les femmes souffrant du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), première cause d’hypofertilité chez la femme et touchant 5 à 10% d’entre elles, ont un taux de carnitine 50% inférieur aux femmes non atteintes. L’administration de L-carnitine aux femmes souffrant de SOPK et résistantes au clomifène (potentiel principe actif) permet d’améliorer la qualité de l’ovulation et le taux de grossesse. La L-carnitine et l’acétyl-L-carnitine, des formes de la carnitine, jouent un rôle sur les femmes souffrant d’aménorrhée hypothalamique fonctionnelle (AHF, anovulation chronique) en augmentant les taux de LH (hormone qui au moment de son pic lors du cycle menstruel, appelé « décharge ovulante », entraîne l’ovulation) et en baissant le taux de cortisol (hormone du stress). Une étude en double-aveugle a été faite sur 170 femmes souffrant du SOPK, et qui résistent au traitement (chlorhydrate de clomifène, CC). 85 ont été traitées au CC et à un placebo, et 85 ont été traitées au CC et à la L-Carnitine. Comme le tableau ci-dessous le montre, les taux d’ovulation, et les taux de grossesses cliniques chez le groupe A supplémenté ont augmenté, et d’autres paramètres se sont retrouvés améliorés, par rapport au groupe B placebo.



Pour l’homme, l’hygiène de vie et l’alimentation jouent un rôle majeur dans la qualité spermatique et la fertilité masculine. Il est scientifiquement prouvé que les hommes oligo-asthéno-azoospermiques ont des taux plus bas de L-carnitine et d’acétyl-L-carnitine dans le liquide séminal que les hommes fertiles. L’acétyl-L-carnitine représente 50% de la carnitine totale du liquide séminal. Les hommes avec une faible mobilité spermatique ont un ratio ALC/ LC diminué. Une étude a été faite sur 325 hommes souffrant d’oligoasthénospermie idiopathique (mobilité des spermatozoïdes réduite et faible concentration du sperme en spermatozoïdes) avec une varicocèle (présence de varices au niveau du cordon spermique, autour et au-dessus des testicules). Les supplémentations ont été administrées pendant 6 mois. La concentration, la motilité et la morphologie du sperme avant, pendant et après les traitements ont été évaluées. Les taux de grossesse également. On observe un taux de grossesse qui passe de 1.7% dans le groupe placebo à 21.8% dans le groupe supplémenté. Une amélioration des paramètres spermatique est également observée à 3 et 6 mois de supplémentation par rapport au groupe placebo.